" Importante la qualità di vita..."

La journée de dimanche à Vérone.
Un train presque raté à l'aller, un autre complétement au retour.
Du soleil à Bologne au départ, des nuages plus au nord mais très vite le luxe et la beauté de la vieille ville. Heureusement pas [trop] de couples dans la cité de Roméo et Juliette. Quel paradoxe que de se jurer un amour éternel dans la ville de deux amants qui ont si -bêtement (au risque de m'attirer les foudres des admirateurs inconditionnels de Shakespeare)- fini.

Heureusement, il y a encore de nombreux balcons pour les Juliette d'aujourd'hui.



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Les fresques du XVe et XVIe siècles ne manquent pas non plus, traçant des itinéraires colorés, sur les palais de la piazza delle erbe ou de la piazza dei Signori.
Encore des regards en l'air.



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Regard qui accroche au passage la côte de baleine accrochée en trophée sous la voute de passage.




En attendant, se fier au guide du routard peut se révéler très surprenant. Ayant reperé une bonne adresse pour goûter un peu de cuisine typique à un prix raisonnable, nous nous sommes enfoncées dans les petites rues tortueuses de Vérone jusqu'à trouver la fameuse " Osteria a le Petarine".

Et là, la réalité a basculé dans un de ces moments magiques et étonnants qui constitue sans aucun doute en partie le charme d'une année en Erasmus.

Nous sommes tombées en plein anniversaire d'un habitué, et on nous a servi spontanément, sans même qu'on ait eu le temps de dire un seul mot, deux verres de vin blanc, des gnocchi al ragù, du speck et de la foccacia, des toast grillés au cotto et à la fontina et...Oui parce qu'en fait, tout cela n'était que l'apéritif.
" Auguri a te ! "
Au rythme de la guitare, des chants entonnés en choeur, et la mélodie de "una lagrima sul viso"...



Adoptées, emmenées, envolées, nous voilà dans la voiture de Cristiano et son compère à travers la ville.



Après un arrêt à la "cantina" de l'un d'entre eux pour récupérer malicieusement du "succo d'uva", nous voilà partis en direction d'une maison perchée sur les collines qui entourent la ville. La vue est imprenable, et les oliviers et arbres chargés de kakis s'étendent à perte de vue.



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Le feu est vite allumé dans la cheminée de "pietra rossa" (marbre de Vérone) et la cuisine s'agite...



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La pasta se prépare et on se prend à rêver d'avoir la même poêle chez soi...

Après des discussions en italien, des "sempre le signorine prima", des rires (blague de Vérone : 'homepathie (romeo parti); juliette triste XD), de la coppa et du pecorino, du caffè et des dattes, de la (bonne !) musique, un rock avec un ancien musicien de Clapton et quelques jeux avec les chiens, le soir tombe et l'heure du train s'approche.

On a fini la journée en mangeant des pâtisseries devant la Stazione Porta Nuova à se souvenir que autant de générosité et de spontanéité était dictées par l'exigence d'une bonne qualité de vie qui consiste à profiter de l'instant et de la compagnie.

"Sapete che siamo in un mondo di merda, quindi adesso sapete che a Verona ci sono amici, amici veri. "

Une journée surréaliste...

Au fait, si vous voulez tout savoir, les baisers de Juliette ont un goût chocolaté.