Ferrara, ou ce qui arrive lorsqu'on a trop lu Bassani

Je n'aurais jamais cru qu'il y aurait tant de choses à voir. La journée entière n'y a pas suffit. Il reste encore des musées, des tombes et des palais.
Les briques rouges du Castello Estense et de la plupart des maisons se mélangent harmonieusement au feuillage d'automne qui tourbillonne jusque sur les pavés.



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Déambulant le long du Corso Ercole d'Este I, on arrive jusqu'au Palazzo dei Diamanti qui renferme la Pinacoteca Nazionale et une exposition temporaire sur Boldini, "Le Paris des Impressionnistes". Ce peintre ferrarais du XIXe est en effet allé s'installer à Paris où il est devenu ami avec Monet et Degas.

Ses oeuvres connues sans le savoir (comme le portrait "classique" de Giuseppe Verdi que l'on voit partout) sont un véritable plaisir des yeux. Des touches de pinceaux en relief et pourtant formant un ensemble d'une infini douceur et d'une très grande précision.



" Cléo de Mérode"

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Les yeux gardent l'empreinte des miroirs disposés dans les salles du château des Este ou encore dans la maison de "vacances" de Marfisa d'Este, afin d'admirer à son aise les stupéfiantes fresques du plafond.



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Dans un jardin, la magie d'une tonnelle peinte du XVIe siècle, associée à d'étranges œuvres d'art contemporain ; qui s'insèrent de façon assez surprenante dans ce contexte si anachronique.



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Après avoir fait un détour par la patisserie pour goûter au fameux "Pampato" de Ferrare (une sorte de gâteau à la noisette, cannelle, gingembre, écorce d'orange, le tout recouvert de chocolat), on se laisse envelopper par le brouillard, qui comme toujours, finit par tomber sur la ville.



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Au coin d'un jardin, au sommet des hauts murs, sous les arbres jaunes, j'ai cru voir Micol Finzi-Contini me faire un signe de la main.



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