Nebbia, Nebbia, Nebbia

En fait, je fais un double erasmus. Un à Ravenne, et l'autre à Bologne. A metà.
Je pars de l'un pour rejoindre l'autre et la Nebbia me suit partout. Comme un grand manteau de soie, elle s'infiltre sous les manteaux et les chapeaux, s'accroche en fil d'araignée aux branches des arbres et s'approche du train en marche pour le prendre lui aussi au piège dans son néant cotonneux.
Ici, il faut s'habituer à voir flou. Et à ce que tout ce qu'on prend pour acquis, ne soit seulement qu'une éventualité, une possible dimension du réel. Même le trottoir d'en face.



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Quand je suis partie, il y avait la fin de la Fiera del Cioccolato, au retour, la piazza Maggiore se démonte, tandis que devant la Montagnola commencent à s'ériger des petits chalets de bois, annonciateurs de marché de Noël.
En passant, un rapide coup d'œil aux branches de sapin qui se multiplient au-dessus de nos têtes et aux nouvelles chaussettes de saison proposées par Calzedonia : rouges avec des pompons blancs.



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On a laissé Ravenne et ses bici qui gardent leurs fleurs même l'hiver...



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...et on retrouve Bologne "la dotta" dans son nouveau combat...

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Là je vais repartir, et quand je reviens, je sais qu'il y aura un nouveau visage.

Bologne est une ville kaléidoscope.

Il suffit de secouer la tête pour que les étoiles changent de couleurs.